Interview réalisée par Julien Peron directeur de l’agence de communication Neo-bienêtre.
À 18 ans, Frank Bruno se trouve en plein conflit du Liban, sur le porte-avions Foch. Un avion de chasse écrase sa jambe droite. Verdict : amputation tibiale, un début de gangrène, quinze opérations et des souffrances infinies. Mais la vie est trop belle pour se plaindre. Il rejoint l’école des moniteurs de plongée sous marine. Malgré une hiérarchie très douteuse de ses capacités d’homme grenouille, il sort major de promotion. Comment transformer le drame en reconstruction ? Peut-être en décidant de choisir sa vie. À bord de son bateau, il accomplit un long périple en Méditerranée qui lui insuffle le profond désir d’aider les blessés de la vie.
Son embarcation se nomme Cabochard ! Après quatre ans d’oisivetés maritimes, il rentre sur son île en Corse et créé une école de plongée, puis une association : Bout de vie (http://www.boutdevie.org/), qui aide les handicapés à surmonter leur différence. Le but est d’organiser des stages gratuits de plongée sous marine pour des personnes amputées. À travers ses défis sportifs, Frank Bruno prouve que des handicapés peuvent être d’immenses athlètes:
– Le jour de ses 40 ans à 6h15 du matin il plante la bannière de son association (bout de vie) au sommet du Kilimanjaro !
– Il traverse d’Est en Ouest le Groenland. Trente-quatre jours en autonomie complète en tirant une pulka de cent vingt kilos.
-Janvier 2008 il se transforme en guide polaire et amène dans son sillage quatre jeunes amputés dont deux insulaires, dans une croisière australe qui leur fera poser leurs prothèses sur les plages de la péninsule Antarctique.
– Hiver 2008 il est engagé pendant les plays offs comme coach mental de l’équipe pro de hockey sur glace de Genève GSHC, les grenats contre toute attente finiront vice champion de Suisse.
-Février 2008 sortie de son premier livre : Bout de vie. Editions Arthaud, collection La traversée des mondes. Préface, Bixente Lizarazu.
-Janvier 2009 il est à la tête d’une cordée en Argentine pour rejoindre le plus haut volcan du monde.
-Novembre 2009 le prix Peter Bird SPB lui est décerné par la guilde européenne du raid.
-Eté 2010 il eu envie d’endosser l’habit de solitaire. Un fleuve, le Yukon. Un moyen, son kayak qui se nomme Immaqa (Peut être en inuit). Devant son étrave des milliers de kilomètres…
« Voir le possible là où les autres voient l’impossible, telle est la clé du succès. » Charles-Albert Poissant
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