Les femmes d’aujourd’hui sont pour beaucoup coupées de leur pouvoir de femme, de leurs cycles, de leur mystère, de ce feu sacré qui donne la vie, et ouvre à l’énergie du cœur, dépouillée des conditionnements des lignées de femmes dans la soumission, la rebellion ou la domination.
Pourquoi tant de cercles de femmes partout dans le monde se développent, si ce n’est parce qu’il y a cette conscience d’un vide, d’un mal à l’âme ., nous amène à nourrir ce qui a été desséché par les vissicitudes d’une vie technologique, déracinée de la Nature et du vivant. La femme est celle qui donne naissance, elle est celle qui porte les eaux, l’inconscient, les mystères de la création, qui ne pourraient se manifester sans la présence de l’homme. Masculin et féminin sont complémentaires et non duals, l’un et l’autre sont nécessaires à la Vie. Si l’un est déséquilibré l’autre le sera aussi…
L’ouverture à notre nature sauvage n’est pas une perte de soi, c ‘est au contraire la reconquête de notre puissance, de notre connexion avec la Terre Mère et le Père Ciel, avec les éléments, avec le sens caché des choses visibles et invisibles, avec le lâcher prise de nos systèmes de contrôle et de défense, avec l’acceptation de notre réalité de femme, sans identification à quelque dogme que ce soit. Sauvage fait référence ici à la vie naturelle, cette vie qui comme un fleuve coulant de la source à la grande Mer, ne s’arrête jamais, et se renouvelle sans cesse. Ainsi notre nature sauvage nous invite à reconnecter l’être créative que nous sommes fondamentalement, être traversée par l’énergie de la Vie dans tous ses potentiels, ses émotions, ses couleurs…
Clarissa Pinkola Estes, psychiatre et auteure du livre, “femmes qui courent avec les loups”, écrit sur le féminin sauvage : ” le soi sauvage n’est ni docile ni vide. En acceptant de se laisser domestiquer, on laisse en jachère ses instincts, celui de jouer, de se lier, de faire face, de vagabonder…La femme sauvage est victime de la civilisation. La société, la culture… la traquent, la capturent, la musellent, afin qu’elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde.”
Les cercles de femmes nous permettent ainsi de nous relier dans la sororité, l’authenticité, le non jugement et nous accompagnent dans cette quête de soi, dans l’équilibre de nos polarités, et la guérison de nos lignées…afin de s’inventer, s’aimer, semer les graines de la joie, de la vie, se laisser aimer telles que nous sommes, explorer, s’affranchir des modèles limitants, renouer avec nos cycles, nos racines, notre nature, notre inspiration…
Animatrice de cercles de femmes et ateliers sur le Féminin
Florence Louis, sophrologue, coach, énergétique, constellations familiales, Lot-et-Garonne, Aude
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