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Qu’est-ce qui peut freiner les femmes dans leur épanouissement personnel et professionnel ? ?

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Qu’est-ce qui peut freiner les Femmes dans leur épanouissement  ?

Ce texte parle des femmes qui entreprennent. Pour autant, les propos suivants se révéleront être une source d’information et de réflexion tout aussi  bénéfique pour les Hommes. Nous pouvons parler des marguerites tout en aimant les roses !

J’ai eu la chance d’entendre de nombreux parcours de femmes et d’écouter des femmes désireuses d’entreprendre. Certaines peuvent être coincées par leur croyances héritées en faisant trop ou pas assez d’actions, en donnant sans compter, en étant trop gentille et en voulant à tout prix faire plaisir à tout le monde… D’autres se battent sans se faire accompagner comme pour poursuivre un combat amorcé depuis longtemps. Certaines  se régalent en conjuguant les différentes dimensions de leur être et en conciliant les rôles de leurs vie personnelle, familiale et professionnelle.

” Dans la Vie il faut se battre pour y arriver “. “Tu ne peux faire confiance à personne “. “Tu sais ma petite fille, la vie de femme ce n’est pas facile ” ” Sois gentille”, ” Fais plaisir” “Sois parfaite et toujours à la hauteur”, … Un wagon de  transmissions et une chaine de fidélités inconscientes  peuvent freiner nos actions tel un sac à dos invisible rempli de cailloux anciens. 

Voici une partie de mon histoire, livrée pour faire écho à la votre…

Cet hommage est plus particulièrement dédié aux femmes de ma lignée…Trois générations de femmes…un héritage…des transmissions… (les Hommes ne m’en voulaient pas, je vous aime aussi !) afin de Comprendre pourquoi,  entreprendre et réussir en tant que femme, peut être freiné par notre histoire.

Oh les femmes… !3. Mes grand-mères sont nées en Espagne, l’une dans un petit village d’Andalousie et l’autre de Terruel . Le contexte politique, économique et sanitaire du pays a motivé leur échappée vers le Maroc. La  plus jeune  est partie à dos d’âne.

Comme d’autres à cette époque elles ont été attirées par ce qui leur a été décrit comme un  Eldorado. Elles se sont  bien implantées dans ce nouveau pays, après  des péripéties de voyage dignes d’un roman d’aventure.

Un mari puis des enfants sont venus animer la vie de ces deux femmes qui n’ont pas fait d’études. Les deux avaient des mains en or, cousaient, faisaient la cuisine avec trois fois rien, bricolaient et aidaient leur mari respectivement sellier bourrelier et boulanger. Mes deux grand-mères étaient coriaces, actives, battantes et dépendantes de leur mari. Elles ont fait face à la mort de plusieurs enfants, à une vie de couple un peu râpeuse, au déracinement et à des conditions matérielles simples.2 . Ma mère est donc née  au Maroc dans un protectorat français. Elle parlait espagnol, français ou un peu arabe selon les situations. Elle a été à l’école jusqu’à l’âge de 15 ans puis  a un peu travailler en tant que secrétaire-dactylographe pour aider financièrement ses parents.  Mariage avec mon père, probablement le seul homme qu’elle rencontra, tout comme mes grand-mères,  a l’âge de 19 ans. Indépendance du Maroc.

Rebelote ! Mes parents immigrent en France, ils ont peur, ma mère est enceinte de six mois…1 . J’arrive  sur le sol français, à Hyères (d’où les palmiers que je dessine tout le temps !), blottie dans le ventre de ma mère qui est probablement toute chamboulée. Ma mère ne travaillera plus, mon père ayant des contraintes de déménagement régulier, la famille le suit. J’ai la chance d’avoir  une scolarité en France, mais je change d’école assez souvent.  Je ne sais quasi rien du parcours des femmes de la famille. Elles ne sont visiblement pas très fières de leur chemin. Ma mère évite toutes questions concernant le passé. A l’école je me tais, je suis sage, je m’intègre. L’odeur de la paella, du couscous, de la fleur d’oranger, le tango, “Hola”, le rhassoul, les palmiers…tout cela me ramène à mes racines et colore mon univers personnel. Je ne parle ni espagnol, ni arabe.

Et voilà. Ma fille est née en France, tout comme ses deux frères  avant elle. Elle n’a jamais changé d’école, fait  des études, et récupère à travers mes propos l’histoire incroyable dont je suis fière des femmes de la famille. Elle saura les honorer par sa joie de vivre.

:-) Il  m’a fallu du temps pour pouvoir m’associer à cette lignée de femmes.  Il y a un saut quantique entre leur vie et la mienne…et pourtant … ces trois générations de femmes sont en lien direct avec moi !


Des certitudes, des réflexes de survie, des forces, des chagrins, une insécurité, voir une peur chronique transitent de l’une à l’autre surtout qu’elles non pu en parler, ni s’en débarrasser. Il y a aussi une forme de rigidité, de dureté,  de maitrise et de contrôle, de soumission, processus de protection instinctif mis en place des le plus jeune âge.


De  ces femmes merveilleuses, il me semble avoir récupéré la force, la détermination, l’adaptation,  la création spontanée avec trois fois rien…et…beaucoup d’autres choses …
Par exemple, parler pour moi n’était pas facile. Prendre trop de place, oser appartenir à un groupe, m’attacher, savourer ma liberté de femme, oser séduire, oser aimer…faire des études, entreprendre, oser créer sur le sol français et ainsi marquer de ma présence…n’était pas évident. Une certaine sécurité intérieure me faisait défaut pour entrer et appartenir au monde.


Et pourtant j’ai toujours voulu entreprendre.


C’est la première fois que j’ose parler d’elles à travers ces lignes, c’est comme si je levais un tabou. C’est aussi pour inciter les femmes à connaitre leur histoire et à oser se débarrasser de leurs vielles pierres.

J’ai compris un jour, ou plutôt j’ai senti un jour (il n’y a pas si longtemps)  la présence des  femmes   de ma lignée qui me soufflaient à l’oreille…ne reste pas fidèle à notre douleur et notre chagrin…nous n’avons pas fait tout cela pour que tu restes prisonnière de notre histoire, de notre chagrin et de nos limites. C’est un travail d’équipe, nous avons déblayé, forcé le destin  fais ce qui est bon POUR TOI.


(J’imagine mes aïeux comme une équipe de sport intergénérationnelle, certains sont sur la défense, d’autres amassent, font des passes, creusent, se décarcassent pour laisser la vie circuler et marquer des points au fil du temps !).


« S’il te plait, fais ce qu’il te plait. Honore ta Vie. Savoure. Vide ton sac à dos et file, tu n’as pas à être fidèle à nous, ni à reproduire notre schéma. »


J’ai œuvré pour reprendre la flamme de vie des femmes de ma lignée. J’ai suivi de nombreuses formations,  j’ai essayé des choses, fais des erreurs,  expérimenté, fais des erreurs, je les ai entendu, j’ai réajusté, hésité…jusqu’à les écouter vraiment !

Je les embrasse et vous encourage  à prendre le temps et le plaisir de vous inscrire dans votre histoire, à y incorporer de la fluidité, de la bienveillance  pour mieux piloter votre Vie et vos envies !

Patricia Nicolas – Oasis Management Formation/Coaching/conseil

 

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