Avez-vous remarqué parmi vous des personnes qui ont un profile bien délimité d’être comme des anges non touchables par la « violence » du Monde ?
Elles ont à premier abord un profile idéal, généreuses, toujours portées sur les autres, au détriment de leur propres besoins, toujours sautant à l’aide, préoccupées par le bien être et l’harmonie permanente des humains ?
Elles ont une vue globale de cet aspect sur Terre, qui leur tient à cœur et respectent un système morale de valeurs très précis qu’elles se sont créées à travers le temps, de ce qu’il devrait être « le BIEN ». Elles évitent tout ce qui est bien évidemment « le MAL », donc le reste de manifestation de la psyché, de la vie, de ce qui les entoure, des facettes des autres.
Les spécialistes de l’autre continent ont défini un syndrome nommé « de l’ange », sans pour autant qu’il soit classifié comme affection mentale, psychopathologie. Cela définit la somme des traits de caractère de certains individus qui peuvent être distingués clairement dans la population. Ce profile a été développé en France par le psychiatre Dr Reynaldo Perrone, et synthétisé dans son livre « Le Syndrome de l’Ange ».
Pourquoi ai-je décidé de vous parler de ce profile, aujourd’hui ?
Parce que je le trouve assez répandu, créé par des facteurs universellement repartis sur la planète et parce que cela dénote un malaise qui peut devenir dangereux à notre évolution collective, comme j’essaierai de démontrer.
Parce qu’en prenant conscience de votre fonctionnement, si jamais vous vous sentez ce profile, vous pouvez changer, vous comprenez les pour et les contre.
L’ange devrait être sans jugement et compassionnel devant tout ce qui est. Ces anges –là, paradoxalement, ne sont pas dans un système de non-jugement, au contraire, ils évertuent obsessionnellement le bien et bannissent le mal, histoire de pouvoir se protéger et en éliminer le danger. Ils peuvent être discriminatoires, culpabilisants, terrorisants envers ceux qu’ils estiment proférer des comportements « mauvais » selon eux, sans pour autant aller à l’affrontement direct.
Dans la perspective de ces personnes, un certain coté d’eux-mêmes, des autres, leur « souillerait » la lumière. Ils ont la nostalgie de leur pureté originelle, un fantasme d’enfance auquel ils s’accrochent, ne pouvant pas entrer dans la matière, dans le monde réel, considéré impur, en éliminant toute possibilité de passage à l’âge adulte, censé être plus nuancé que le noir et le blanc, pouvant mélanger les deux en gris, en acceptant d’être impur et ainsi pouvant transformer le monde réel avec responsabilité et puissance .
Ces personnages sont déçus par la barbarie du Monde, en se sentant au dessus d’elle. Ils se lamentent sans fin de la chute dans l’impureté du monde, qui les salit, donc ils se sentent impuissants. Ils fonctionnent en projetant sur les autres leur fantasmes, et tant que vous êtes l’objet de leur amour, tout va merveilleusement, mais dès que vous émettez la moindre objection de la fusion initiale ou que vous sortez de leur modèle d’amour, vous devenez ‘impur », ils se sentent obligés de vous éliminer sans hésitation de leur monde sous peine de le salir. Et si vous avez une « impureté », ils considèrent que TOUT est pourri, comme une pomme qui a un ver et qu’ils jettent en entier, par peur de se pourrir leur entièreté. Ce sont ces personnages qui avortent une thérapie quand vous leur parlez d’intégrer leurs traumas, leur « ombre ». Ce sont ces amis qui vous quittent sans crier gare, en silence, du jour au lendemain.
Ce profile a eu un passé où il a été réprimandé dans sa capacité de manifester son agressivité, ou bien il a conclu en témoignant d’une agressivité canalisée vers la violence, qu’il va falloir castrer sa propre agressivité, car elle est à tous les coups dangereuse.
Ce sont des profils qui ont été abusés sexuellement ou moralement en enfance précoce, ou été menacés de l’extermination s’ils résistent à l’obéissance. Souvent leur éducation est imprégnée d’un formatage religieux ou à des hautes figures vibratoires comme Dieu, les anges ou d’autres maitres de sagesse absolue, gourous, qu’il faut absolument suivre pour son salut (la seule solution possible donc au salut).
Un trait très clair qui ressort chez tous est l’incapacité de canaliser d’une façon contrôlée et équilibrée leur agressivité, ce qui les empêche de s’affirmer en groupe, aller à l’affrontement, transformer un conflit, négocier un poste, délimiter leur territoire etc.
Le « syndrome de l’ange » est donc une difficulté à s’affirmer, à s’opposer à autrui pour sublimer la représentation qu’on a de soi-même.
Les conséquences sont un malaise d’affirmation et de réalisation en plein potentiel dans la vie, choisir des postes moindres, se cacher, se diminuer, ainsi qu’une perte notoire de confiance et d’estime de soi, valeurs qui s’amplifient toujours avec l’affirmation de sa position.
L’ange se considère par la suite au-dessus des autres, du bien et du mal. Il se retire dans sa tour d’ivoire, son monde virtuel, où tout est intact, c’est le paradis initial.
C’est dans ces deux traits que le déséquilibre commence. La condescendance (je suis au dessus des autres et de la barbarie du monde) et je ne réagis plus de façon directe au conflit.
Les personnes atteintes du syndrome de l’ange sont socialement bien intégrées et ont plutôt réussi. Mais dès qu’il faut entrer en conflit, résister, défendre sa place, elles ont tendances à se recroqueviller, à s’isoler, se réfugier dans une position de « pureté », compromettant ainsi leurs chances de faire admettre et accepter leur talents.
Trop d’agressivité peut vous nuire, mais pas n’être pas agressif nuit également ; c’est souvent l’entourage qui souffre de cette attitude et qui en exprime le malaise.
Un manque d’agressivité qui pose problème
Thomas d’Ansembourg constate dans ses ateliers de communication non violente qu’il y a :
-d’un côté des participants qui ne peuvent s’exprimer sans prendre le pouvoir et agresser.
-de l’autre des participants qui ne peuvent recevoir la colère d’un autre sans être tétanisés
Trop ou pas assez agressifs, les deux attitudes ne favorisent guère la relation. Il faut aussi savoir s’opposer pour ouvrir un vrai dialogue et faire de vraies rencontres.
Nous nous trouvons donc devant des profils qui ne peuvent pas se friter d’une façon constructive, créant le feu d’artifice pour l’évolution dans une intelligence collective.
Ces profils ont à faire un travail de prise de conscience d’abord de leur vrai pouvoir qui est castré par un conditionnement du passé (qui peut se déprogrammer facilement avec les méthodes de thérapie brève aujourd‘hui – je ne cite que quelques unes, l’hypnose, l’EFT, l’EMDR, la kinésiologie).
Il est essentiel qu’ils aillent vers une vision positive de l’agressivité, qui leur permettra d’accéder à la résilience.
La résilience est, pour ceux qui ne sont pas encore familiers avec ce terme inventé par Dr Boris Cyrulnik, la capacité de rétablir l’harmonie dans le monde, tout en s’affirmant.
La résilience n’existe pas sans agressivité, selon Dr Reynaldo Perrone, qui a dédié toute sa vie à l’étude de l’agressivité chez les individus.
Il est donc important de comprendre l’enjeu : la condescendance élimine la possibilité de transformation de l’intérieur. C’est chez les autres, pas chez moi. Si je suis au dessus du mal, je ne participe pas au monde et donc je ne le transforme pas. Je commence à le transformer en l’acceptant exister, en moi d’abord. Je ne suis pas au dessus des autres, je suis et je puise les mêmes forces inconscientes que les autres.
A la différence des certains, je commence à les transformer, pour l’effet visible autour de moi, je crée l’harmonie autour de moi, comme résultat de mon processus d’harmonie intérieure, visible à l’extérieur en miroir.
Bien évidemment, aller au conflit devrait se faire dans le respect de la liberté de l’autre et de ses valeurs. Quand l’humain se soucie de ces valeurs, la canalisation équilibrée de son agressivité devient juste une question de peu de temps. J’en témoigne !
Je vous encourage donc :
- de sortir de l’impuissance de cet ange qui se lamente et qui ne se souille pas ;
- de guérir vos blessures inconscientes éventuelles, qui vous justifient le blocage de l’agressivité, sous prétexte que si vous la lâchez, vous allez tuer quelqu’un. Les blessures se réparent et une fois réparées, ce prétexte sera juste une histoire qui se raconte, je peux vous témoigner des milliers de personnes qui ont pris leur énergie vitale en main ;
- de prendre le taureau de votre agressivité par les deux cornes et commencer à l’expérimenter, jusqu’à ce que vous soyez contents de votre comportement dans le groupe ;
- d’être convaincu qu’ainsi faisant, vous nous aidez tous à accéder à une étape supérieure de conscience affirmée, où nous pouvons créer non pas la pensée unique, mais les unicités qui se fritent constructivement pour créer un monde meilleur et plus riche, où chacun aura contribué.
Je nous vois, dans l’avenir, des lotus qui sortent la fleur de l’eau et qui forment un réseau de lotus qui propulsent l’humanité par la suite. Soyez un de ces lotus qui auront sorti la tête de l’eau !
École d’Hypnose en Conscience
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