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Si pour vous aussi, le plaisir de se mettre à table est trop souvent gâché par le manque de temps ou le soucis de bien manger… Arrêtez tout et prenez du recul ! Il est temps de se réconcilier avec notre assiette !
Nous ne savons plus nous nourrir
Manger est devenu aujourd’hui pour beaucoup une véritable épreuve. Entre diktats de la minceur, aliments pollués, quotidien surbooké, trop de choix… Les plaisirs de la bouche ont bien été oublié ! Les sensations telles que sentir ses papilles frémir, entendre sa faim avant ou apprécier les différents goûts deviennent rares.
D’ailleurs, les cabinets des nutritionnistes, des psys et désormais des naturopathes, en témoignent : les patients ne viennent plus forcément pour maigrir, mais pour savoir comment se nourrir !
La nourriture ne fait plus seulement office de carburant, mais elle sert aussi à nous apaiser, à distraire, à séduire, à récompenser et même à punir… Tout le processus de l’alimentation est devenu un moyen de calmer de nombreuses pressions et l’anxiété générées par les modes de vie hyperactifs. De plus, les “ finis ton assiette “ et les “ ça n’est pas bon pour ta santé “ et autres ordres et inquiétudes ont gâché notre sagesse alimentaire innée et notre plaisir innocent.
Redécouvrir ses repas
La pleine conscience nous permet de réapprendre à apprécier nos moments de repas. En écoutant notre faim, notre instinct et nos sens… Tout simplement. Voici quelques techniques :
- Mettre toute son attention sur son repas :
Jan Chozen Bays, auteure de Manger en pleine conscience, propose une méthode à la portée de tous qui permet de redécouvrir notre faim. Selon elle, pour retrouver le plaisir de manger et éviter les automatismes qui nous mènent à la malbouffe, il suffit de porter notre attention dénuée de tout jugement sur le moment présent, en l’occurrence l’acte de manger. Comme lorsque nous étions enfants et que nous entretenions encore un rapport instinctif à la nourriture. D’ailleurs, selon elle, jusqu’à 4 ans, un enfant sait quand il a faim et quand il a assez mangé. Ainsi, lors de votre prochain repas, soyez pleinement présent à ce que vous faites, et portez toute votre attention sur vos sensations, sans laisser aucunes pensées négatives ou accusatrices vous perturber. N’hésitez pas à faire quelques respirations avant de commencer.
- Manger moins et mieux :
C’est le premier conseil que délivre les spécialistes. Pour ce qui est de la quantité, sachez que la seule personne qui sait ce dont elle a besoin, c’est vous ! Si l’on écoute ses envies et que l’on s’arrête quand on n’a plus faim, le poids est régulé. C’est l’idée de l’ “intuitive eating”, un mouvement mondial qui prône le rétablissement des sensations alimentaires. Pour ce qui est de la qualité, nous sommes en pleine évolution, notamment à cause/grâce à la méfiance et à l’indignation montante quand aux entreprises agroalimentaires. Nous accordons désormais plus d’importance à la qualité des produits, à leur provenance, à leur saisonnalité. Le bio continue son ascension, et nous devenons aussi locavores en privilégiant les produits locaux. De plus, nous consommons moins de viande qu’autrefois et nous nous mettons aussi plus souvent à la cuisine, le succès des livres de recettes, des blogs culinaires et des émissions de télé en témoigne.
- Pratiquer la pleine conscience en dehors des repas :
Oui, car cette pratique n’est pas forcément à la portée de tous demande un entraînement dans toutes les situations de la vie. Le stress et les émotions négatives sont parfois difficiles à faire taire. Ainsi, il est essentiel de se poser certaines questions en mangeant ou en grignotant telles que : Suis-je en train de compenser ? Si oui, quoi ? Pourquoi ce manque de sérénité ? Dans ces cas-là, certaines activités comme le yoga, la méditation de pleine conscience ou encore le qi gong sont les bienvenues ! Car manger en conscience, c’est aussi entreprendre une démarche plus holistique qui apporte un équilibre de vie.
D’autres conseils :
- Renoncez au régime et surtout ne commencez pas la journée en prévoyant de vous restreindre.
- Buvez un verre d’eau avant le repas, car la soif peut être interprétée comme de la faim.
- Prenez le temps de regarder, de humer puis de déguster doucement votre repas.
- Ralentissez au mieux votre rythme, mastiquez, posez vos couverts, buvez une gorgée…
- En cas d’envie de grignoter en dehors du repas, obligez-vous à vous asseoir et à le manger lentement en l’appréciant. Posez l’en-cas dès que le plaisir disparaît.
- Soyez bienveillant avec vous et ne vous reprochez pas vos excès.
- Déjeunez en paix, sans radio, ni télé ni ordi, ni journaux et, une fois de temps en temps, seul. À l’écoute de vos sensations, vous ne vous ennuierez pas !
Source : http://www.psychologies.com/
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