L’État de Stress Post Traumatique
… et un lent retour à la vie
Des évènements peuvent entraîner un traumatisme si les personnes qui les subissent ont le sentiment que leur propre vie ou celle d’autres personnes est menacée, que ce soit physiquement ou bien psychiquement, et qu’elles ne sont pas en capacité de se défendre ou d’être secourues. Parfois les évènements ayant causé le choc sont tout à fait repérables. Mais parfois il s’agit d’une exposition répétée à des conditions qui dépassent les possibilités d’un individu, ou d’un incident dont on ne se souvient plus. C’est ce qu’illustre le témoignage présenté par cet article.
Témoignage
Les conséquences à long terme d’un traumatisme, l’État de Stress Post Traumatique.
« Lorsque la vie approche de moi certaines expériences, souvent anodines pour un regard extérieur, mais certainement échos de chocs oubliés ou vécus dans un état d'inconscience, une annihilation se produit. "Qui je suis" disparait. Ma présence. Ma sagesse. Les leçons apprises de la vie. Ma force. Mon futur. L'espoir. La joie. Toute confiance. Toute valeur. Mon amour, celui des autres.
Le choc fait tout sauter, comme un court-circuit. Et devant moi, des heures, des jours d’enfer à traverser, pour que les connexions peu à peu se refassent, et que la vie s'écoule à nouveau.
Année après année, je me suis trouvée face au même type de situations, avec le même sentiment de perte sans retour et la détresse de me voir répéter et répéter encore. Des années de combats, d’espoirs tous déçus à chercher un chemin sur lequel je ne rencontrerais plus l’abysse. À chaque choc, les enseignements que j’avais cru tirer des expériences précédentes s’étaient dissouts, comme si aucun apprentissage ne pouvait tenir.
Les prémices d’un nouveau commencement…
Un jour est arrivé où, après un « choc », j’ai agi différemment. À la place d’errer dans la douleur de la déconnexion et du sentiment de perte, j’ai décidé de poser mon corps sur le sol et de ressentir l’état de destruction interne. J’ai fait le choix d’y rester et de respirer, même très douloureusement. J’ai lancé un appel à l’aide silencieux. J’appelais une « présence aimante » qui, je voulais me souvenir, m’aimait totalement, y compris alors que j’étais perdue à ce point. Je lui ai demandé de rester auprès de moi, et de m’attendre - peut-être pour toujours. J’ai maintenu le contact. Et, à un moment hors du temps, quelque chose s’est produit : je me suis retrouvée dans un jardin de mon enfance. Insouciante, légère comme si aucune peur n’avait jamais existé, j’ai tourné les talons et je suis partie en courant jouer à cache-cache dans le sous-bois… ! Dans mon corps, le figement s'était transformé en ondoiement.
Le pouvoir du choix
Quelques jours après, j’ai rechuté dans un « nouvel » état de choc. Puissant désespoir. Ça n’avait servi à rien, rien ne sert à rien, jamais…
Mais, après un peu de temps, la vie a commencé à revenir, et elle a ressurgi comme une lumière. Comme un papillon coloré, doré, voletant dans un coin de mon regard. Soudain un souvenir heureux a retrouvé le droit d’exister dans ma mémoire. Puis, un soulagement de réaliser, avec une intense clarté, qu’entre le moment de ma plongée et le moment de mon retour, la vie était restée intacte : rien n’avait été abîmé, tout m’attendait. J’ai perçu un étonnant clin d’œil de confiance. Comme soufflé de nulle part, j’ai eu soudainement conscience que je comptais pour des gens, vraiment. J’ai vu ce que je leur donnais tous les jours, et m'est apparue pour la première fois la valeur que cela avait aux yeux de la vie. À cet instant, alors que j’avais toujours refusé de vivre « dans ces conditions » et souhaité ne « pas durer trop longtemps », j’ai revu le papillon léger, la lumière, et j’ai pris une décision : « J’aime cette vie, tellement belle, et je suis d’accord de la vivre, même avec ce trauma.»
Décision historique car depuis toujours, j’avais le sentiment d’être là, dans la vie contre mon grès. Alors, s’en est suivi cette pensée : et si mon refus et ma résistance étaient ce qui avait généré de telles souffrances ?
Autre chose s’est aussi montrée. J’avais toujours jugé ma souffrance vaine, puisqu’elle se répétait indéfiniment, absurdement. Mais à cet instant, m’est apparu que tout avait compté et m’avait amenée vers la possibilité de cette autre décision - un jour.
La vie telle qu’elle est
Et voici un texte découvert quelques jours plus tôt qui exprimait ce que toutes mes cellules et mon coeur étaient en train de comprendre :
Notre propre processus de croissance
Parce qu'il habite un corps, notre Soi véritable n'a pas d'autre choix que d'éprouver les nombreuses douleurs et émotions créées par les besoins et les expériences de ce corps. Ce fait nous explique pourquoi, dans les traditions philosophiques orientales, il est dit que « la vie est souffrance ».
Bien que notre Soi véritable soit l'énergie la plus brillante et la plus pure, cette énergie ne peut être vue ni exprimée si elle est plus faible que nos besoins physiques ou notre ego. Notre véritable Soi lutte constamment pour surmonter les limites du corps et de l'ego.
L'effort pour voler librement est le moyen par lequel notre vrai Soi se renforce. Il se renforce dans la mesure où nous traversons la douleur d'apprendre à nous guérir et à nous aimer, et de combler le fossé entre la réalité que nous vivons et les désirs de notre vrai soi.
La vie devient une bénédiction lorsque notre vrai Soi surmonte la souffrance innée de la vie - lorsque nous la transcendons. Dans ce processus, nous devenons Un avec l'énergie du cosmos. Ilchi Lee
Apprendre à aimer - à m’aimer est ce que semble vouloir m’enseigner l’expérience apparemment sans issue ni sens des suites du traumatisme. C’est la voie d’une acceptation radicale : si le trauma existe, j’accepte qu’il existe. S’il a ces effets sur moi, il a ces effets sur moi. Se battre pour changer a une grande valeur, celle de me faire comprendre la nature de la vie, et de creuser la voie vers cet abandon. »
Oui, le traumatisme fait partie de la vie. Et ses conséquences sur nous aussi. Conséquences qui peuvent être extrêmement invalidantes au quotidien.
Quels que soient le soin et l’amour qu’ils nous ont apportés, nos parents n’ont pas pu prévenir certains chocs. D’une certaine façon, ils sont inévitables. Alors, voici une vision résiliente que nous pouvons en avoir :
« Une grande force de vie résiste à ce que nous restions éternellement dans un jardin d'Eden. Elle insiste pour s'immiscer dans notre innocence et nous faire connaître la douleur, le chagrin et la désillusion afin de stimuler notre croissance et notre éveil. » Lawrence Noyes
Le trauma : une absence au présent
L’expérience du trauma entraîne une dissociation d’avec le corps, et les personnes fortement traumatisées rencontrent des difficultés particulières à arriver dans le moment présent. Elles perçoivent la vie au travers d’une lentille déformante, le prisme de ce qu’elles ont cristallisé au moment d’un choc, ce qui scinde leur monde en deux grands opposés : les victimes/les oppresseurs.
Cette perception perpétue dans l'inconscience des modes d’être destructeurs et séparateurs dans leur façon d’être au monde.
Fondamentalement, ce qui constitue la réalité interne d’une personne traumatisée, c’est la présence en elle de son passé, l'émergence des états et des émotions qu’ont provoqués les chocs. C'est ce qui est réel pour elle, et non ce qui est en train de se dérouler dans le moment présent, avec les personnes qui l’entourent concrètement.
Au-delà de la rupture
« Comprenez que dans le cas d'un traumatisme, la relation réelle a été rompue.
La relation réelle est donc le seul moyen de la réparer. » Lawrence Noyes
Les personnes traumatisées ont besoin de renouer ce contact avec la réalité et leur corps, ce qui ne peut se faire que très graduellement et avec une immense délicatesse, car ce contact restimule les mémoires insupportables auxquelles elles essaient de se soustraire : le sentiment de rejet, d’abandon, de trahison, de violation... Mais arriver dans le présent et revenir dans le contact est essentiel car c’est le seul lieu où l’aide peut être apportée et le changement se produire.
Comment créer des conditions dans lesquelles une personne qui s’est retirée, à des niveaux physiques, psychiques, émotionnels, énergétiques… puisse s’ouvrir à nouveau et accepter d’être là et en relation ?
C’est la construction, pièce par pièce, d’une relation dans laquelle cette personne trouve un lien fiable, stable, réel, sécurisant, dénué de toute folie et de manipulation. C’est une vraie entreprise, c’est ce à quoi un Clarificateur s’engage, en fondant sa qualité de relation sur une conscience très particulière :
« Le Clarificateur comprend que l'identité de la personne n'est pas brisée, abîmée ou à réparer. Elle n'est même pas « traumatisée ». Ce qui est brisé, endommagé et qui a besoin d'être réparé, c'est l'état de sa relation avec les autres. » Lawrence Noyes
Au fur et à mesure que le Clarificateur crée une vraie compréhension avec vous, un contact réel s’instaure, et vous pouvez alors accéder à ce qui s’était retiré et caché : votre vrai soi, vos vérités. En les exprimant dans ce lieu complètement sûr, vous vous révélez de plus en plus à vous-même et aux autres. Ce nouveau mode d'être devient progressivement la force prédominante de votre existence, par opposition à l’état de choc, de retrait, à toutes les stratégies relationnelles que vous aviez mis en place.
Des séances de Clarification sont une composante essentielle de la guérison d'un traumatisme. Elles accompagnent le surgissement de l’individu, capable de conscience et de choix, et donc capable de graduellement se dissocier du trauma et de l’état de choc.
Elles peuvent être combinées à d’autres approches dont certaines prennent en compte la dimension physique et physiologique du trauma (Somatic Experiencing, EMDR, Hypnothérapie…), ainsi qu’à des activités qui ramènent dans le présent et procurent un vécu de plénitude, comme l'art, le chant, la musique, le jardinage, d'autres formes de création, une voie spirituelle, la pratique de la pleine conscience, le Yoga…
Votre Clarificatrice :
Être Clarificatrice est pour moi un engagement entier, par lequel je fonde la qualité de la relation sur une conscience très particulière : « qui vous êtes » n’est pas abîmé, brisé, ou même traumatisé, mais intact, parfait. La seule chose qui ait besoin d’être réparée, c’est votre façon d’entrer en relation. Lors des séances, j’instaure une réelle compréhension, un lien de confiance avec vous, afin que vous accédiez à ce qui s’était retiré, caché, votre vrai soi, vos vérités. Vous recevez mon aide et mon soutien constants pour apprendre à vous révéler à vous-même et aux autres, et peu à peu, faire de ce nouveau mode la force prédominante de votre existence. Cela en transformera votre dynamique en profondeur, je vous le garantis par une expérience à chaque fois vérifiée.
Cathy PASCAL
Contactez-moi pour un premier entretien gratuit : contact@cathy-pascal.com -06 29 93 15 31
Pour en savoir plus sur la Clarification : http://cathy-pascal.com
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