le Sahara marocain : En route !
Maroc me revoilà - Sahara marocain me voilà !
Mes pieds touchent ton sol déjà chaud et je m’embaume de tes parfums. De tout mon être je t ' embrasse et te retrouve terre lumière d' Orient . Je pénètre dans toute l’atmosphère ambiante de cette soirée à Marrakech. Les odeurs, les bruits, la chaleur, les couleurs dans la nuit se devinent.
La chaleureuse présence de mes frères et sœurs soulève mon coeur, les foulards, les robes des hommes et des femmes, la mosquée, la prière;
Les ânes et les charrettes au milieu de la route encombrée de taxis jaune, de mobylettes et de gros 4x4.
Karim se fait guide pour moi ce soir là, pour aller de l’hôtel jusqu’à la gare de bus. Que je prendrais demain matin. Partage sincère, rires avec son style italien, ancien gendarme au cœur marqué, mais ouvert, un serviteur, un "Joseph". Et nous nous sommes quittés juste là. Merci Karim.
Au matin à la gare les regards s’échangent entres touristes et marocains. Salem. Salem aleykoum. Les enfants aux yeux vifs jouent. Abdel Karim vient me voir. Il sera mon guide le long du trajet du bus jusqu’à Ouarzazat, la porte du désert " La ville sans bruit...."
la porte du Sahara marocain – Ouarzazate : la ville sans bruit.
"L’ accueil au Ryad est très généreux. Ryad familiale, ambiance simple, je serais la seule pour la nuit.
Au matin je m’abandonne à cette journée qui commence. Moha qui travaille pour Omar, homme, la peau noire, originaire du Soudan, va me guider dans la journée à Zagora. Le réveil dans la palmeraie est très agréable. Les hommes et les femmes commencent tôt le matin à travailler. L’après midi est trop chaud. Nous irons jusqu’à la vieille ville.
Traversées aux couleurs chaudes, nous irons au souk dans cette ambiance mélangées d’épices et de commerces, de simplicité. Les hommes et les femmes circulent, ici ça respire la Terre : Les légumes sont posés à même le sol, quelques tapis déposés, la charrette passe, l’âne brait, les moutons et les chèvres sont pris à bras le corps. En un instant d’immensité du présent, ouverture du cœur, je nous sentais tous UN, unions dans la fraternité, salem.
Rencontre avec les amazigh proche du Sahara Marocain
Plus nous descendons dans le sud, plus les femmes sont couvertes. Les hommes aussi ont des tenues plus amples, djellaba. Nous sommes dans une zone plus rurale, les traditions sont très ancrées. Mélange des peuples venus se rejoindre, et des peuples de cette Terre… Berbères… En faite ils préfèrent qu’on les appelle Amazigh. Arabe venant du Yemen, de Jordanie, « Black » venant du Soudan, du Sénégal… Ils étaient arrivés comme esclaves avant d’avoir racheter leurs libertés. Les enfants courent, jouent. Ils vivent dehors beaucoup, leurs regards sont vifs et pétillants. La traversée jusqu’au désert à M'hamid est merveilleuse, envoutante, les paysages amènent déjà à une méditation. Des grandes étendues commençent à faire vibrer en moi le désert, l’appel...
Nous arrivons à Mhamid."
Communion au cœur du Silence du Sahara marocain
SAHARA , merci de ton accueil "
Le silence s’impose de lui-même. Mes pieds embrassent le sol sec et chaud. Accueil sacré ici du corps à la Terre.
Méditation au coucher du soleil, sur le toit de la petite Casbah qui touche le Ryad à l entrée du désert. C’est la maison de famille maternelle de mon ami guide, le cimetière en fait partie.
Les murs sont doux et chauds, terre et paille, très grande sobriété. On entend quelques braiements d’ânes.Les femmes rentrent du travail à la fin de cette journée : blé coupé, ramassé, ficelé en petites bottes, et posées sur la terre. En robes noires et colorées, elles sont ensemble et ont peut ressentir le rythme de la vie, ici, en accord avec la nature.
Je plonge dans mon cœur, et je ressens, je respire. Mon regard se tourne vers toi Désert. Le bivouac se dresse dans la tranquillité après quelques heures de marche. Nous resterons jusqu’à demain matin. Ils montent le campement, dans leurs forces silencieuses avec le sourire, fredonnant des petits airs. Beaucoup de tendresse fraternelle entre eux , c’est tellement touchant de les voir à l’œuvre dans l’humilité et la simplicité.
Les dromadaires et le désert
Tout autour, des Tamaris, arbres à fleur rose ou blanche à l éclosion du printemps. Des petites dunes, des corbeaux qui parfois viennent se poser sur le dos de Mebrouk un des deux amis dromadaires.
Mebrouk et Ladrène leurs noms sont les couleurs qu’ils ont pour les reconnaitre. Ils nous accompagnent. Ils portent le campement. Ils sont impressionnants dans leur posture souveraine .ce sont les mâles qui portent, jusqu'à 300 kg , mais ça ne sera pas le cas pour nos amis . Gratitude infinie.. Ils font UN avec le désert. Je les aime si fort. Aujourd'hui, soin à un de nos amis qui s'est légèrement blessé . Une communion d amour hors du temps, une empreinte innoubliable.
Repas préparées au cœur du Désert
Les repas sont délicieux préparés avec respect et amour. Gratitude au masculin sacré qui nous guide et prend soin . Nous sommes seuls et loin de tout. Sauterelles, fourmis géantes, tics géants, lézards, fennecs, loups, serpents, scorpions, aigles, oiseaux, habitent le désert.
Nous ne voyons que quelques insectes et oiseaux. Les autres sortent la nuit. Les serpents hibernent d octobre à Avril et ne sortent lorsqu'il fait frais la nuit , les scorpions lorsque il fait vraiment très chaud de Juin à Septembre. Oui, le désert se vit ! Comme ils disent. La traversée nomade est sacrée.
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