L’idée m’est venue d’aborder cette problématique car mon expérience est somme toute récente seulement 5 ans de pratique, mais ponctuellement il m’arrive toujours de me heurter à quelques impondérables durant ma pratique et je souhaitai vous les faire partager.

1 - Les jambes qui s’engourdissent, le buste qui penche, les douleurs

Aussi loin que je me rappelle, même en pratiquant le yoga avec assiduité, j’ai dû faire face à la douleur de rester assise, des tensions  dans mon dos, mes épaules, ma tendance à avoir le corps qui doucement mais sûrement basculait vers l’avant et l’engourdissement de mes jambes et pieds ce qui me semblait dangereux  ( on s’imagine toujours le pire, circulation coupée et … gangrène, je plaisante et je me suis donc interrogée et surtout poser la question au maître  : Mais non Christine, tu n’endommages pas tes jambes ni tes pied, c’est un phénomène naturel et fréquent, observe tes sensations, reste calme, respire , recentre toi sur ta respiration, et tu t’apercevras au fur et à mesure de la disparition de ce phénomène, ton corps va enfin s’accoutumer à ce rituel.

Par rapport au corps qui va tout doucement vers l’avant, le réajuster avec délicatesse en toute conscience.

Je vous le confirme pour ma part, ces sensations d’avoir des fourmis dans les jambes et les pieds ont disparu, le buste oui bien entendu de temps en temps va vers l’avant, je le réajuste c’est tout.

En revanche, il est évident si vous souffrez de sciatique, il sera préférable de vous asseoir sur une chaise et d’ajuster votre posture pour que cela ne soit pas douloureux

2 -  entre 2 eaux

Surtout au début que je commençais à pratiquer d’autant plus si je le faisais au saut du lit ou avant le coucher, la sensation d’être comme dans un rêve, cet état de demi-somnolence, on se sent flotter, bien mais pas présent, comme si personne ne pouvait nous arracher à cette sensation de planer comme un albatros indolent voyageur …

Donc cela signifie que finalement nous n’avons pas choisi le bon moment que nous n’avons pas suffisamment dormi ou sommes trop fatigués, conclusion, pratiquer le matin est cependant le meilleur moment, donc autant que faire se peut, être bien réveillé, une séance de yoga avant etc.. et pour le soir éviter de faire un gros dîner qui assurément et sûrement fera que notre système digestif réclamera son dû: dormir!

3 - Impossible de se concentrer

Nos pensées sont plus rapides que notre respiration et notre mental est vraiment vraiment  très fort pour nous inciter à nous distraire !! c’est pour cela d’ailleurs, que la méditation est plus aisée le matin, car pas d’images dues à un film que nous avons vu dans la journée, des informations télévisées toujours aussi négatives, ou tout simplement notre journée professionnelle qui rentreront en conflit avec notre concentration.

Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à notre pratique, respirer et compter sa respiration peut-être une idée à suivre et surtout admettre que certains jours cela nous sera aisé et d’autres jours non, même ceux qui pratiquent depuis des décennies ont cette même problématique.

Après tout nous sommes juste des être humains dont le cerveau se transforme en singe en cage très rapidement dès lors qu’il doit se concentrer, des pensées récurrentes réapparaîtront avec régularité même si on s’obstine à les chasser, la pleine conscience est là pour désarmer ses pensées obsédantes , il faut du temps de la persévérance et de l’indulgence, non un combat.

4 - trop d’intransigeance entraîne le découragement

Quand on débute surtout, on s’impose souvent 2 méditations par jour matin et soir et 1 heure à chaque fois ,  très vite ( pour moi) c’est l’overdose car on se prend trop au sérieux, la méditation ce n’est pas de l’esclavage, cela doit nous permettre de rire de nous même de nos échecs, de nos erreurs, de nos distractions et en s’imposant trop intensément une pratique , arrive aussi le découragement, car trop d’attente et peu de résultats, ce n’est pas une baguette magique, pratiquer parfois seulement 10 minutes mais tous les jours c’est déjà un bon début et ensuite progressivement nous augmenterons la durée naturellement.

Christine Balastegui – Professeur de Yoga – Île-De-France

 

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